Une infection nosocomiale, aussi appelée infection hospitalière ou infection associée aux soins, est une infection contractée dans un établissement de santé comme un hôpital, une clinique ou un EHPAD. Elle survient chez un patient après son admission et n'était ni présente, ni en incubation au moment de cette admission.
Ces infections représentent un véritable enjeu de santé publique. En France, on estime qu'elles touchent environ 5% des patients hospitalisés chaque année, soit près de 750 000 cas. Elles sont responsables d'un allongement des durées d'hospitalisation et engendrent des coûts importants pour le système de santé.
Les causes des infections nosocomiales
Ces infections peuvent être causées par différents types d'agents pathogènes comme des bactéries, des virus, des champignons ou des parasites. Les principaux sites touchés sont les voies urinaires, les plaies chirurgicales, les voies respiratoires et le sang.
Plusieurs facteurs augmentent les risques, notamment la réalisation d'actes invasifs (pose de cathéters, de sondes, interventions chirurgicales), l'utilisation d'antibiotiques à large spectre altérant la flore microbienne, ou encore un affaiblissement du système immunitaire du patient.
La responsabilité médicale en cas d'infection nosocomiale
Si une infection nosocomiale survient en raison d'un défaut d'hygiène, d'une erreur médicale ou d'un manquement aux obligations de sécurité et de résultat de l'établissement de santé, la responsabilité de ce dernier peut être engagée sur le plan juridique.
Il appartient alors au patient victime ou à ses proches de rapporter la preuve du manquement et du lien de causalité avec l'infection contractée. Le recours à un avocat spécialisé en responsabilité médicale peut s'avérer précieux pour les conseiller et les représenter.
Par ailleurs, la jurisprudence a également consacré un régime de responsabilité sans faute des établissements de santé publics et privés en cas d'infection nosocomiale. Cela signifie que même en l'absence de faute prouvée, l'établissement peut voir sa responsabilité engagée s'il est établi que l'infection est véritablement qualifiée de nosocomiale et qu'elle est directement imputée à l'acte de soins ou au fonctionnement du service hospitalier.
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